Dans son discours d’orientation prononcé lors du congrès du PDCI-RDA, qui s’est tenu le 22 décembre à Yamoussoukro, Philippe Cowppli-Boni a dressé un tableau sombre de la gestion du pays par le RHDP, le parti au pouvoir, qu’il accuse d’avoir entraîné un recul social, culturel, éducatif et sanitaire significatif.
Un discours incisif, mais fort applaudi. Si la 8ᵉ session du Congrès extraordinaire du PDCI-RDA avait pour objectif d’élire un nouveau président, elle a aussi été le théâtre d’un discours sans concession du désormais ex-président par intérim.
Lors du congrès du parti, Philippe Cowppli-Boni n’a pas mâché ses mots envers Alassane Ouattara, pointant du doigt ce qu’il considère comme une mauvaise gestion de la part du RHDP, responsable, selon lui, d’un recul social, culturel, éducatif et sanitaire profond en Côte d’Ivoire.
“Le respect de la parole donnée”
Cette politique du RHDP, a-t-il souligné, conduirait inévitablement le pays vers une situation explosive et une division inévitable. Et ce, devant une délégation du parti au pouvoir, conduite par le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani.
Les Ivoiriens avertis se rendent compte désormais que la politique du RHDP conduit inévitablement notre pays vers un embrasement social et une déchirure inévitable. Les Ivoiriens dans leur grande majorité constatent avec amertume que la Côte d’Ivoire, jadis pays stable, prospère et paisible, pays de dialogue et de paix, ne l’est plus aujourd’hui”, a déploré Cowppli-Boni.
“Notre pays, a-t-il ensuite asséné, a tourné le dos aux valeurs nobles comme la culture du travail, le refus de la facilité, la recherche du mérite, le goût de l’effort, l’amour du savoir, l’humilité, la grandeur de cœur et de l’esprit, le respect des autres, le respect de la parole donnée”.
“Acharnement”
Sous les acclamations des congressistes, le président d’honneur du PDCI-RDA a pointé du doigt plusieurs problèmes socio-économiques résultant, selon lui, de la “mauvaise gouvernance du RHDP”.
Il a évoqué un taux de chômage élevé, une pauvreté préoccupante, la cherté de la vie, ainsi que des atteintes graves à l’environnement, notamment avec l’orpaillage illégal et la disparition du couvert forestier. « Cette mauvaise gouvernance du RHDP a ainsi entrainé un recul social, culturel, éducatif et sanitaire profond », a-t-il appuyé.
