Lors d’une récente déclaration, Ousmane Sonko, leader de PASTEF, a exprimé ses inquiétudes vis-à-vis des obstacles que le pouvoir en place pourrait dresser sur sa route vers la prochaine élection présidentielle. Sonko a fait part de ses soupçons concernant les intentions prêtées à Macky Sall, actuel président, qui aurait confié vouloir l’empêcher de se présenter. « Il juré à des personnes, qui m’en ont aussitôt informé, que je ne serais pas candidat à cette élection », rapporte Sonko. Il a mis l’accent sur la préparation face à une éventuelle arrestation et un possible refus de parrainage par la Direction Générale des Élections.
Il a également accusé le pouvoir d’activer ses leviers judiciaires, incluant la Cour suprême et le Conseil constitutionnel, pour le disqualifier de la course présidentielle. L’ironie du sort, selon Sonko, est que les accusations qui pourraient être utilisées contre lui sont identiques à celles que son avocat Juan Branco a portées devant la Cour pénale internationale contre des proches du pouvoir. Cette démarche aurait provoqué l’ire de Macky Sall et de ses associés.
Conscient des défis à venir, dont la possible dissolution de son parti, Sonko a annoncé qu’il se tenait prêt. Il a appelé ses partisans à rester à l’écoute, soulignant que l’enjeu dépasse sa seule candidature, visant également celle de ses soutiens. « Ils ont décidé de me charger des mêmes chefs d’inculpation que […] à leur encontre », déclare-t-il, laissant entendre que les manœuvres engagées sont plus qu’une simple coïncidence. Sonko promet de partager dans une prochaine vidéo une stratégie pour mettre fin au régime actuel, en débattant de l’opportunité de maintenir un candidat unique ou d’en aligner plusieurs.
