L’autopsie de Babacar Diagne, victime d’une attaque violente après le combat de lutte opposant Ama Baldé à Franc, a mis en évidence l’extrême brutalité de l’agression. Réalisée à l’hôpital Idrissa Pouye, l’examen a conclu à une « contusion thoracique avec plaies de la pointe du ventricule droit et hémopéricarde compressif », autrement dit, un choc violent à la poitrine ayant causé une rupture du cœur et un arrêt cardiaque fatal, rapporte L’Observateur.
Le drame s’est déroulé le dimanche 16 février au soir, après le combat de lutte à Guédiawaye, en banlieue dakaroise. Selon son frère aîné, Bara Diagne, Babacar était un homme courageux, profondément attaché aux valeurs religieuses de la Tarikha Tidiane.
« La veille de son décès, il avait activement participé à la collecte pour la traditionnelle ‘Khadra Jumah’ prévue ce vendredi 21 février », a-t-il confié.
D’après les informations recueillies, après avoir assisté au combat, Babacar Diagne est allé rendre visite à sa famille avant de se rendre à Malika, où il résidait chez son grand frère, Mansour Cissé. En chemin, il a été pris dans un guet-apens. Malgré ses blessures, il a été secouru par des riverains et transporté d’urgence à l’hôpital Dalal Jamm.
Son état semblait s’améliorer, et il avait été autorisé à quitter l’hôpital. Cependant, en sortant, il s’est effondré, victime de vertiges. Ramené d’urgence aux soins intensifs, il succombera quelques heures plus tard. Babacar Diagne, jeune responsable de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS) de Pikine, a été inhumé mardi 18 février. Il laisse derrière lui une veuve et deux enfants en bas âge.
Une enquête a été ouverte par le poste de police de Golf Sud pour identifier les responsables de cette agression mortelle. Un membre des sapeurs-pompiers, qui accompagnait la victime, a également été blessé lors des affrontements. Lors des funérailles, Babacar Ndiaye, député de Pastef, a déploré cette tragédie et souligné qu’elle s’ajoutait à une série de drames survenus lors d’événements organisés à l’Arène nationale. « Depuis l’installation de l’Arène nationale à Pikine, on dénombre 17 morts », a-t-il affirmé.
