À mon neveu, Badara Gadiaga, avec qui je partage aussi Darou Salam et Gawane, je donne mon soutien plein et entier. Non à la police sécuritaire et judiciaire des conversations publiques ou privées. Cela n’a jamais été accepté au Sénégal et ne le sera pas maintenant, surtout pas pour combler et cacher la faillite historique, aveuglante, du pouvoir perdu qu’est le régime vomi de Pastef.
Le convoquer sans que le soit aussi Amadou Bâ, dont les propos ont pu pervertir notre jeunesse, est plus qu’un vice de forme mais une hérésie.
Diomaye, Sonko, Ousmane Diagne (un autre Salamiste), retrouvez vos esprits. Procureur Ibrahima Ndoye, votre talent mérite mieux qu’une utilisation partiale et parcellaire pour casser des libres penseurs ou vous transformer en chasseur de dérapages verbaux ou scripturaux, normaux dans la furie de toute démocratie, et qui peuvent être corrigés par des remontrances et des sanctions professionnelles.
La judiciarisation inéquitable de surcroit dessert la justice et polarise le pays.
Laissez tranquille Badara. Et surtout qu’on ne touche pas au groupe Futurs Médias, instrument vital au débat démocratique dans notre pays. Sous cet éclairage, je donne mon soutien à mon ami, Youssou Ndour, l’artiste planétaire. On peut ne pas l’aimer mais nul ne doute ni de son talent ni de son esprit entrepreneurial.
Je rappelle ce que le Professeur Emmanuel Durieux m’a enseigné, en droit de l’information, à l’université Paris 2. “C’est d’abord le droit d’accès à un support d’information”.
JeSuisBadaraGadiaga.
Adama Gaye*
Ancien directeur de la communication de la Cedeao.

