INTERROGATOIRES À LA DSC : Ce que El Hadji Babacar Dioum a dit aux enquêteurs

Malgré les éléments compromettants découverts dans son ordinateur personnel, entre autres, El Hadji Babacar Dioum a campé sur sa position face aux enquêteurs. Il n’a exprimé ni regrets, ni compassions. Nos révélations.

«Je me répète, je n’ai pas consenti à l’exploitation
de mon ordinateur por‐ table qui a été faite sans ma présence et celle de mes avocats. Je rejette donc l’ensemble des allégations ». A 14 reprises exacte‐ ment, El Hadji Babacar Dioum a affirmé cette phrase, comme un refrain, aux enquêteurs de la Dsc lors ces derniers lui ont présenté les éléments compromettants retrouvé dans son ordinateur MacBook Pro. Suspecté par les
enquêteurs d’être le fameux «Kocc Barma » qui régnait au sommet de le délinquance numérique sénégalaise pendant 10 ans puis écroué pour association de malfaiteurs, stockage et diffusion de données à caractère per,sonnel, d’images contraires aux bonnes mœurs et pédoporno‐ graphiques, atteinte à le vie pri‐ vée, extorsion de fonds, menaces, chantage, blanchiment de capitaux mais aussi faux sur des documents publics administratifs, El Hadji Babacar Dioum
nie les faits, malgré tous les élé‐ ments à charge. Pourtant, au début de l’enquête, il s’était montré coopératif. «Je me nomme El Hadji Babacar Dioum. Je suis né le 24/02/1987 à Dakar (…) Je n’ai jamais été condamné, ni poursuivi par la
justice de mon pays. Je viens de prendre connaissance des motifs de mon interpellation suite à une plainte que vous me dites formulée par la dame N.Diop d’ordre et pour le compte de sa
sœur A.Ndiaye, âgée de 16 ans contre inconnu ainsi que d’autres plaintes enregistrées par votre service, pour stockage, diffusion de données à caractère personnel, extorsion de fonds,
chantage, atteinte à la vie privée, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et atteinte
aux mœurs. A cet effet, je suis disposé à répondre à toutes les questions qui me seront posées
en toute objectivité », disait‐il aux policiers avant d’être entendu sur son cursus, ses comptes sur
les réseaux sociaux, ses adresses mails. Problème, il a refusé systématiquement l’exploitation technique de son ordinateur portable et de son téléphone codé dont le contenu est jusque‐là ignoré.
Tout au plus, El Hadji Babacar Dioum soutient avoir «quelques notions basiques en informa‐ tique » comme saisir sur Word, naviguer sur le net et télécharger des données. Le climat est devenu tendu lorsque les enquêteurs l’ont informé avoir découvert dans son ordinateur plusieurs fichiers concernant desbpersonnes victimes de sextorision et qui avaient d’ailleurs déposé plainte au niveau de la Dsc. «Mon ordinateur portable ne contient pas ce type de fichiers », a‐t‐il argué, avant d’enchaîner, sur relance des policiers, des «non », je ne sais pas », «je n’ai pas créer ces dossiers »… Il adoptera la même posture quand les enquêteurs ont mis devant lui les fichiers «Paid not to publish », «Newgirls » (4191 s€xtape et photo), «Seneg » (1115 s€xtape), «zbz » (407 s€xtape),
«Nouveau dossier 3 » (59 s€xtape), «Nouveau dossier 4 » (147 s€xtape), «admin‐site.txt »
(contenant les codes de sene‐ p0rno et babip0rno) trouvés en bonne place dans le bureau de son ordinateur à côté de noms et numéros de présumés victimes. «Je ne sais pas », a‐t‐il lorsque les policiers lui ont demandé comment le fichier est «venu » dans son ordinateurs. Mieux ou pire,
les enquêteurs sont remontés, toujours en exploitant l’ordinateur, à deux paiements effectués par de présumés victimes pour «effacer » leurs vidéos compromettantes. Des paiements effectués les 16 novembre 2022 et 25 janvier 2023. Ils lui ont aussi présenté une capture d’écran, issue de l’exploitation technique du répertoire download de son ordinateur, qui atteste formellement qu’il commencé à téléverser des
données depuis le compte cloud connecté à son ordinateur. «Je pense que je suis victime d’un piratage de mon ordinateur. Je ne peux pas apporter des précisions, parce que je ne maitrise
pas ce que vous venez de dire », a soutenu El Hadji Babacar Dioum. Or, l’exploitation et l’analyse des vidéos pornographiques découvertes dans son ordinateur ont montré à suffisance que les données y ont bien été installées entre 2024 et 2025 (journali‐ sations des fichiers),
contrairement à ses déclarations. «Si possible j’aimerais d’abord consulter mes conseils », a répondu El Hadji Babacar Dioum.
A noter que depuis l’annonce de son arrestation, les plaintes pleuvent au parquet et à la Dsc.
CMG, Libération

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