Dans un entretien accordé à Seneweb, nous avons entendu Fadilou Keïta pour la troisième fois s’aventurer, par pure fantaisie, à affirmer que le statut de détenu politique n’existerait pas. Pure divagation. Son discours est bancal, erroné et complètement à côté de la plaque.
Deux ans en arrière, jamais Fadilou n’aurait osé tenir de telles inepties. Ce virage soudain tient plus de la trahison que de la réflexion. Peut-être a-t-il vécu dans une chambre capitonnée, loin des réalités où le paquetage et la souffrance des détenus politiques faisaient pourtant leur chemin.
Vouloir séduire à tout prix ne saurait justifier une telle lâcheté. Le CODEPS condamne fermement ce discours poltron, hypocrite et sans colonne vertébrale. Quoi qu’il en soit, le statut de détenu politique demeure, qu’il plaise ou non, et continuera de marquer leur présence.
Au moment même où Fadilou balance ses sottises, des victimes souffrent encore, physiquement et moralement. Qu’il sache qu’un ex-détenu endure aujourd’hui une insuffisance rénale. Est-ce que Fadilou est au courant, ou préfère-t-il détourner les yeux ?
Le CODEPS constate par ailleurs un revirement indécent de certaines autorités pastefiennes, hier, ils brandissaient les ex-détenus comme des symboles pour capter la sympathie du peuple, aujourd’hui ils feignent d’ignorer leur existence. C’est une volte-face aussi flagrante que paradoxale.

