Les auditeurs ont étudié par exemple le marché portant sur les travaux de réhabilitation du
système de vidéo surveillance et de pointage biométrique des locaux de l’Agence nationale de la Cmu. Ce marché a été attribué à Pyramide technologie pour 39, 207 millions de Fcfa. Le cahier des charges indique que la procédure porte sur la réalisation des travaux de mise en place d’un système de courant triphasé, pour le bâtiment abritant les locaux du siège de l’Anacmu et du service régional de Dakar, alors que les soumissionnaires ont présenté des offres de services, concernant la maintenance du système de vidéosurveillance, le paramétrage et la configuration du logiciel de pointage, l’accompagnement pour la régularisation des données biométriques et la maintenance du
système de gestion du temps de présence, de contrôle d’accès au siège, dans les quatorze
régions. Le contenu des offres conforme au formulaire de devis estimatif des quantités
du dossier de consultation, renvoie plutôt à un marché de services et non à un marché des travaux. En fait, dès lors que les prestations objet du marché, ne comportent pas de travaux physiques importants tels que, le remplacement et l’installation de nouveaux équipements de vidéosurveillance, la mise en place de câblages ou la modification des infrastructures physiques, le marché ne peut être qualifié de marché de travaux. Le marché a par conséquent été attbué pour un montant supérieur au seuil de passation des marchés par Drp‐Cr pour les services du fait d’une mauvaise caractérisation du type de marché. Pire, l’examen des factures proforma des soumissionnaires, a permis de relever des indices laissant entrevoir qu’elles ont été produites par la même source ou par des sources liées, en violation du principe de transparence des
procédures.
D’un montant de 29,9 millions de Fcfa, le marché pour l’acqui‐ sition de fourniture de bureaux et de consommables informatiques attribué à A Diop informatique, est enta‐ ché de magouilles. Il ressort de l’examen graphologique des indices laissant entrevoir que les copies des lettres d’invita‐ tion à soumissionner ont été déchargées par la même personne. La même observation a
été faite sur les décharges des lettres d’information adressés aux soumissionnaires non re‐ tenus à l’issue de l’évaluation des offres et de l’attribution du marché.
CMG, Libération

