Comme annoncé par Libération, le parquet a demandé l’ouverture d’une information judiciaire. Le dossier estbentre les mains du doyen des juges.
L’affaire Soya Diagne prend une nouvelle tournure. Comme annoncé en exclusivité par Libération, le parquet a demandé, au doyen des juges, l’ouverture d’une information judiciaire pour diffusion de fausses nouvelles et discours contraire aux bonnes mœurs avant de requérir le mandat de dépôt. A la demande des avocats de Soya Diagne, son inculpation a été reportée à aujourd’hui. Pour autant, il n’est pas le seul visé dans cette affaire. Dans son réquisitoire introductif, le parquet met aussi en cause Ousseynou Seck dit Akhenaton dans les réseaux sociaux, une troisième personne agissant avec un «pseudo » et X.
Au‐delà de post Facebook, cette affaire a été surtout déclenchée par une vidéo de 56 secondes circulant dans Tik‐Tok. Dans la vidéo en cause,
l’auteur accuse une haute personnalité de viol sur une ressortissante rwandaise qui serait commis à Paris. Dans la même vidéo, l’auteur prétendait que Akhenaton serait au courant de la présumée affaire. Interpellé sur la vidéo incriminée, Soya Diagne a affirmé en avoir pris connaissance devant les policiers. De même, il a nié toute relation avec Akhenaton qui serait proche du pouvoir alors que lui se réclame de l’Apr.
Concernant les publications sur sa page, Soya Diagne a affirmé qu’il s’agissait de captures d’écran de la page d’Akhenaton qu’il a repris avec des commentaires humoristiques dans un registre de satire. Entendu sur les faits de vi0l qu’il semble évoquer dans ses publications, Soya Diagne a soutenu qu’il s’agissait d’une fiction ajoutant
n’avoir jamais évoqué des affaires de mœurs dans ses publications.
Concernant le commentaire dans lequel il écrit «Huum bipa kéne douffi wakh complot…Il veut étouffer l’affaire », Soya Diagne, à qui il a demandé de préciser ses propos, a soutenu parler de «vol » au lieu de «vi0l», rajoutant encore qu’il était dans le style fictif. Interpellé sur un passeport diplomatique qui aurait été remis à une Rwandaise, selon une autre publication, Soya Diagne a maintenu qu’il ne faisait qu’ironiser.
(CMG, Libération)
