Un chef de gang haïtien menace de déclencher une guerre civile si Henry reste au pouvoir refusant d’organiser les élections présidentielles.
Le chef de l’un des plus puissants gangs d’Haïti, Jimmy Chérizier, surnommé “Barbecue”, a brandi la menace d’une guerre civile dans le pays si le premier ministre Ariel Henry restait en poste, a rapporté l’Agence France-Presse (AFP).
“Si Ariel Henry ne démissionne pas, si la communauté internationale continue de le soutenir, nous allons nous tout droit vers une guerre civile qui conduira à un génocide”, a-t-il déclaré, relayé par l’AFP.
Le chef de gang a appelé à empêcher un groupe de riches de décider du sort des habitants ordinaires.
“Soit Haïti devient un paradis pour nous tous, soit un enfer pour nous tous”, a-t-il souligné.
Les affrontements entre les gangs et les forces de l’ordre près de l’aéroport international de Port-au-Prince se poursuivent depuis jeudi.
Ils ont commencé en l’absence d’Henry, qui s’était envolé pour le Kenya afin de négocier l’envoi d’un contingent international dans son pays. Selon l’agence Associated Press, le 5 mars, l’avion d’Henry, qui revenait via les États-Unis, n’a pas pu atterrir à l’aéroport de Port-au-Prince en raison de coups de feu.
L’avion a ainsi été contraint d’atterrir sur l’île de Porto Rico.
Selon le média Haiti24, les autorités de la République dominicaine, pays frontalier d’Haïti, n’ont pas autorisé l’atterrissage de l’avion transportant le premier ministre haïtien sur leur territoire.
La situation sécuritaire et humanitaire s’est détériorée en Haïti après l’assassinat du président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 et le tremblement de terre survenu au mois d’août qui a fait plus de 2.200 morts.
Selon la chaîne de télévision Tele Sur, les gangs armés contrôlent plus de 80% de la capitale et renforcent leurs positions dans d’autres régions du pays.
Auparavant, on a appris qu’un certain nombre de groupes criminels envisageaient de renverser le gouvernement Ariel Henry par la force.

