Le Premier ministre Amadou Ba, a démarré ses tournées de terrain dans certaines localités du pays, dans le cadre de la campagne de parrainage. Le candidat désigné de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY) à l’élection Présidentielle de 2024, a une route bien tracée par le Chef de l’État Macky Sall. Amadou Ba a la totale liberté de circuler tandis que les autres candidats de l’opposition sont chassés comme des fugitifs. C’est extraordinaire de le voir faire ses déplacements, sans être inquiétés par les forces de défense et de sécurité comme s’il était déjà élu. Le Premier ministre n’est jamais allé au front encore moins mener un combat politique. Il est loin de connaître les enjeux et de maîtriser le contexte politique et social du pays.
Le Sénégal mérite mieux que ça. Le tournant doit être décisif, mais la facilité anime déjà le régime en place. Raison pour laquelle, le candidat de Benno n’a fait jusque-là aucun effort, pour être le cinquième président de la République du Sénégal. Si Macky Sall veut vraiment qu’il soit à la tête du pays, il devrait emprunter la porte de sortie du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor. En effet, ce dernier dès qu’il a compris que le peuple voulait du changement, il a remis les clés à Abdou Diouf pour maintenir en vie son parti en continuant de conserver le pouvoir pendant des années. Après la démission de Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf fut le président de la République du Sénégal le 1 janvier 1981 et sera reconduit dans ses fonctions lors des élections 1983, 1988 et 1993. À quelques mois de la Présidentielle, Macky Sall et ses alliés semblent perdre le pouvoir avant même le scrutin du 25 février prochain. Ces politiciens sponsorisés sont trop petits pour briser l’espoir des Sénégalais.
Barrer la route aux opposants est le seul recourt qui reste à ce régime pour permettre à Amadou Ba de dérouler avant le moment fatidique. Sinon il n’a aucune chance devant cette opposition bien déterminée à faire partir Macky et ses lieutenants. Et la participation de Khalifa Sall, Karim Wade et Ousmane Sonko à l’élection présidentielle est un signe de défaite pour eux. Plus important dans tout cela c’est qu’aujourd’hui les leaders qui ont plus de popularité dans Benno, ont tous tourné le dos au régime. On peut citer le maire de Kolda Mame Boye Diao et Aly Ndgouille Ndiaye. Déjà l’opposant le plus radical est en prison, mais il marque des buts dans les camps adverses, même si sa participation aux prochaines échéances électorales, n’est pas encore officielle sur le plan juridique. Il faut reconnaître également que le Premier ministre ne contribue pas souvent à faire entendre la voix du Sénégal dans le monde. Il préfère rester dans son coin. Il se voit déjà président de la République alors qu’il n’en est rien. Amadou Ba se trompe lourdement. Espérions que le 25 février 2024 ne sera pas une journée noire pour lui et ses compagnons de guerre. Si les choses continuent ainsi, il est clair qu’il sera battu par une opposition forte et mobilisée.
Le phénomène de la migration vide les foyers. L’inflation touche désormais tous les secteurs de la vie. Elle plonge une bonne partie de la population dans le désarroi total. La Senelec vole à ciel ouvert les consommateurs. Toutes ces équations sont loin d’être résolues. La politique politicienne doit quitter le navire! Le favoritisme doit cesser! Le Sénégal est un pays de droit…. Il faut respecter au moins le peuple sénégalais….
Mamadou Yaya SOUARE
