Amadou Bâ passe en revue les préoccupations des acteurs économiques

TOURNÉE ÉCONOMIQUE DU PM

Amadou Bâ passe en revue les préoccupations des acteurs économiques

Le Premier ministre Amadou Bâ a passé en revue, dans la nuit de samedi à dimanche, divers secteurs de l’économie de la région de Thiès lors d’échanges avec les acteurs concernés.

La rencontre, inscrite dans sa tournée économique à travers le pays, a démarré dans la soirée dans l’enceinte de la gouvernance de Thiès,  en présence de représentants des pêcheurs, des femmes transformatrices, des tailleurs, ainsi que de divers opérateurs économiques dans les domaines des fruits et légumes, de l’arboriculture,  de l’aviculture, de l’artisanat, etc.

Ils ont exposé, tour à tour, leurs difficultés et contraintes de leurs secteurs et sous-secteurs respectifs. Fallou Samb, responsable d’une association avicole, a évoqué la “crise profonde » de la filière avicole. Il a évoqué par exemple la cherté de l’aliment de volaille. Il a plaidé pour une limitation des importations des produits de volaille. L’aviculture génère 450 milliards de chiffre d’affaires et 50 000 emplois, a dit M. Samb.

La cherté des prix du maïs a conduit à la faillite de beaucoup d’entreprises avicoles, a-t-il fait valoir, non sans demander le soutien de l’Etat.

Le fait que 80% des projets financés par les institutions dédiées le sont en zone urbaine, au détriment de la zone rurale a aussi été souligné lors de ces consultations.

Pour Thierno Ciss, délégué du marché central de Thiès, 3 479 marchands n’ont pas de cantines dans le marché central qui a fini d’envahir tout le quartier Escale. Cette situation est identique à celle d’autres marchés de la ville de Thiès, a-t-il noté.

Le directeur de l’Agence régionale de développement (ARD) Oumar Faye a, dans sa présentation de la situation de la région de Thiès, marquant le début de la rencontre, évoqué plusieurs problématiques liées à l’‘’urbanisation galopante », qui réduit les superficies cultivées. A cela s’ajoutent, entre autres, la réduction de la nappe phréatique et les changements climatiques.

Selon M. Faye, il va falloir réfléchir sur certaines questions liées à la conurbation autour de  villes comme Tivaouane. Il est, selon lui, nécessaire de définir des zones agricoles dédiées.

Pour l’opérateur de semences Modou Fall, l’hivernage étant déjà passé, il va falloir s’acheminer vers la commercialisation de l’arachide. Ce qui implique la disponibilité de financement.

Le Premier ministre Amadou Bâ a rassuré les acteurs économiques sur le fait que toutes leurs préoccupations ont été prises en compte dans un programme quinquennal du gouvernement.

Concernant la campagne de commercialisation arachidière, il a noté qu’elle devrait démarrer d’ici fin novembre, non sans ajouter que le prix au producteur ne sera pas en deçà de celui de l’année dernière.

Répondant à la question sur le financement de la campagne arachidière évoquée par Modou Fall, un opérateur de semences, le chef du gouvernement a relevé qu’ ‘’il est temps que le Sénégal ait une structure de financement forte qui pourra gérer cette question“.

“Vu l’ambition du président de la république, ce n’est pas le modèle actuel, qui pourra régler le financement », estime-t-il. Pour lui,  en lieu et place de l’approche en vigueur, basée sur la subvention, comme c’est le cas avec la subvention de 100 milliards dégagée par le gouvernement, la mise en place d’une “banque forte », à l’image de ce qui se fait au Maroc,  sera la solution.

Il a assuré  que les autorités veilleront à l’équité entre le monde rural et le monde urbain dans l’octroi des financements, notamment par la DER. Il a aussi précisé que le gouvernement a un programme de modernisation des marchés dont bénéficiera la ville de Thiès.

Aux transporteurs, il a annoncé qu’ils bénéficieront d’un programme de renouvellement  du parc automobile.

Amadou Bâ est revenu sur les potentialités de Thiès, qui concentre plusieurs secteurs porteurs, comme l’agriculture où la région est deuxième au niveau national. En termes d’horticulture, elle occupe la première place, tout comme dans le secteur minier.

“Mais comment faire pour que ces ressources impactent le développement de la région ? », s’est-il demandé. Avec ses deux façades maritimes longues de 200 kilomètres, la région de Thiès arrive en tête dans le secteur du tourisme. Le développement des zones économiques spéciales  (ZES) de Diass et Sandiara, pourvoyeuses d’emplois, pourraient y contribuer, a-t-il noté, en évoquant la possibilité d’avoir une “zone d’impulsion » à partir  de la zone de Ngaye Mékhé.

Les ministres Mansour Faye et Pape Sagna Mbaye ont été invités à répondre aux questions touchant à leurs portefeuilles respectifs, à savoir les infrastructures routières et la pêche, lors de ces échanges inclusifs qui se sont terminés peu après 3 heures du matin.

APS

Articles récents

Sénégal : L’assemblée nationale a examiné et adopte à l’unanimité deux projets de loi majeurs relatifs à la régulation du secteur financier

𝗥e𝘂𝗻𝗶𝗲 𝗲𝗻 𝘀e𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗽𝗹e𝗻𝗶e𝗿𝗲 𝗰𝗲 𝗺𝗮𝗿𝗱𝗶 𝟭𝟭 𝗳e𝘃𝗿𝗶𝗲𝗿 𝟮𝟬𝟮𝟱,...

Affrontements avec les forces de l’ordre à l’UIDT : Plusieurs étudiants évacués à l’infirmerie

Les étudiants de l’Université Iba Der Thiam de Thiès...

Retrouvé mort à L’UGB : La lettre d’Adieu de Matar Diagne ( N’isolez personne, n’ignorez personne…)

Je ne serai plus vivant quand vous lirez ce texte. J’ai décidé de mourir dans la dignité plutôt que de vivre dans le déshonneur. En...

Sénégal : L’assemblée nationale a examiné et adopte à l’unanimité deux projets de loi majeurs relatifs à la régulation du secteur financier

𝗥e𝘂𝗻𝗶𝗲 𝗲𝗻 𝘀e𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗽𝗹e𝗻𝗶e𝗿𝗲 𝗰𝗲 𝗺𝗮𝗿𝗱𝗶 𝟭𝟭 𝗳e𝘃𝗿𝗶𝗲𝗿 𝟮𝟬𝟮𝟱, 𝗹’𝗔𝘀𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹e𝗲 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗮 𝗲𝘅𝗮𝗺𝗶𝗻e 𝗲𝘁 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁e à 𝗹’𝘂𝗻𝗮𝗻𝗶𝗺𝗶𝘁e 𝗱𝗲𝘂𝘅 𝗽𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗼𝗶 𝗺𝗮𝗷𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗿𝗲𝗹𝗮𝘁𝗶𝗳𝘀 à...

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici