ARRÊTÉ PAR LA SÛRETÉ URBAINE DE GUÉDIAWAYE : Mouhamadou Diop, chauffeur de Yango et psychopathe

La Sûreté urbaine de Guédiawaye a interpellé Mouhamadou Diop (30 ans), chauffeur de profession domicilié à Keur Massar, pour mise en danger de la vie d’autrui et complicité de vol commis la nuit avec usage d’arme blanche. Le 27 octobre, K. Talla (23 ans), étudiante domiciliée à Keur Massar, y avait déposé une plainte contre X pour vol commis la nuit avec arme blanche.
Dans ses propos, la victime a déclaré que les faits se sont déroulés dans la journée du samedi 18 octobre 2025 vers 20 heures. Ce jour, elle se trouvait à Petit-Mbao pour rendre visite à une amie. Au moment de rentrer chez elle à Jaaxay, comme il se faisait tard, elle a décidé de prendre un Yango pour plus de sécurité. C’est dans ce cadre qu’elle a commandé un taxi, via l’application Yango, avant de recevoir ce message : « Mouhamadou Diop, il a une voiture de marque Ford Fusion de couleur grise immatriculée KF 5083 A et le montant à payer est 3 700 frs cfa ». Quelques minutes après, Mouhamadou Diop a appelé la plaignante pour l’informer qu’il est devant la maison. En cours de route, K. Talla lui a demandé de prendre le péage qu’elle allait payer, mais contre toute attente, le chauffeur a bifurqué rapidement pour rallier une ruelle sablonneuse et très sombre dans la forêt de Keur Massar. Interpellé sur le motif de ce changement d’itinéraire, le chauffeur a verrouillé les portières et relevé les vitres et lui a rétorqué qu’il est « un bandit ».
Après quelques minutes de course dans la forêt, un individu est sorti des arbustes et sous la menace d’une machette, il a arraché à K. Fall son appareil téléphonique de marque iPhone 13 simple avant de se fondre dans la nature. La plaignante a informé que le chauffeur, témoin des faits, a continué son chemin et ne lui a apporté aucune assistance. Elle a révélé que ce dernier lui a brandi une paire de menottes pour l’informer qu’il est un « gendarme » et que sa tenue de service était dans la malle de la voiture. Dans la foulée, le chauffeur a repris son trajet en toute vitesse et a déposé sa cliente chez elle sans passer au service de police faire une déclaration ni informer le service Yango. K. Talla a ajouté que le lendemain des faits, un individu l’a appelée avec la puce 76 284… pour revenir sur son cas de vol : il lui a fait des déclarations d’amour avant de raccrocher. Le jour suivant, un prétendu nommé Fallou l’a appelée avec la puce 78 833…, apparemment la même personne, selon la plaignante. Au bout du fil, ce dernier lui a demandé si elle avait été victime de vol dans un taxi Yango et si elle avait la description du voleur avant de raccrocher.
Le jour d’après, Mouhamadou Diop, qui était en réalité derrière tous ces appels, a appelé K. Talla avec sa puce 77 334… pour lui dire qu’il est le chauffeur du taxi Yango qui l’avait prise à Petit-Mbao.

Le sieur Diop a réclamé à la victime son compte Icloud ainsi que le numéro de série du téléphone pour soi-disant le retracer. À la suite d’une réquisition à Yango, Mouhamadou Diop a été identifié et arrêté. Interrogé après notification de son droit à un conseil, le mis en cause a tenté de nier les faits. Il a reconnu toutefois qu’après avoir pris sa cliente à Petit-Mbao, il a emprunté le chemin menant dans la forêt. Il a précisé qu’il avait pris la peine de verrouiller les portières et relever les vitres, mais c’est la cliente qui aurait rabaissé sa vitre. Il a ajouté qu’il aurait réussi à donner des coups de poing au délinquant qui s’acharnait sur sa cliente, mais cette dernière lui a balancé le téléphone. Interrogé sur les propos de la victime qui disait en ces termes : « je suis un bandit, tu as raison d’avoir peur, je suis un gendarme et j’ai des menottes », il a reconnu ces déclarations et a précisé qu’il a les menottes dans son véhicule, mais qu’il ne les utilise pas. Pour les termes bandit et gendarme, il jure que ce serait juste pour taquiner sa cliente. La fouille effectuée dans le véhicule de Mouhamadou Diop a permis de saisir une paire de menottes et une veste militaire camouflée. Par ailleurs, la nommée C. Ndecky a saisi la sûreté urbaine de Guédiawaye pour les mêmes faits. Elle a déclaré qu’elle devait recevoir son colis contenant des « cheveux naturels », mais le livreur de Yango n’a jamais exécuté cette livraison.

(CMG, Libération)

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