Sept (7) personnes du village de Silane et de Mbarry ont été interpellées, hier mercredi, par les éléments de la Gendarmerie, selon Sudquotidien. Elles faisaient partie des manifestants qui s’opposent au morcellement de leurs terres de culture et qui sont plus que déterminés à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
C’est un impressionnant dispositif de sécurité, composé de plus d’une dizaine de véhicules, qui a été déployé très tôt le matin à Silane, près de Niokette. Une équipe de géomètres privés dépêchés sur les lieux pour procéder au découpage des parcelles. Les populations mobilisées sont venues en masse pour s’opposer au morcellement en parcelles d’habitation de leurs terres de culture. Tout à coup, le Commandant de la Brigade de Gendarmerie de Diourbel descend de son véhicule et demande aux populations de se disperser.
Face à la détermination des populations, des échauffourées éclatent entre populations de Silane et les Forces de l’ordre. Ces dernières les dispersent à l’aide de grenades lacrymogènes. C’est le sauve-qui-peut. Les personnes âgées, pour la plupart, sont restées sur place et sont cueillies par les pandores. D’autres manifestants sont arrêtés. Ce qui porte à 7 le nombre de personnes interpellées et conduites à la Brigade de Gendarmerie de Bambey.
Les manifestants, très en colère, ont également incendié des pneus entre Bambey et l’autoroute Ila Touba. Elles disent non au morcellement de leurs terres. Saliou Gueye, le secrétaire général du collectif, dénonce le fait que leurs terres soient «attribuées à des privés, alors que la population se nourrit d’agriculture et d’élevage. Ces deux activités sont nos principales sources de revenus. Nous avons peu de fonctionnaires. Nous n’acceptons pas que nos terres soient bradées par les autorités de la commune et du département. Nous ne voulons pas de violence. Nous exigeons la libération des personnes arrêtées. S’il n’y a pas de dialogue, nous n’allons pas abdiquer».
Et Mme Aissatou Sène, présidente de GPF, d’ajouter : «nous allons nous mobiliser pour continuer le combat». Le maire de Ngogom, Pape Momar Ngom, se dit ouvert au dialogue pour trouver une solution à ce différend autour du foncier.