Les avocats burkinabés sont inquiets, car ils sont toujours sans nouvelles de leur confrère Guy Hervé Kam. Le juriste a été interpellé à l’aéroport dans la nuit du mercredi au jeudi 25 janvier 2024. Depuis, ses proches et les membres de son parti politique n’ont aucune nouvelle. C’est dans ce cadre que le Conseil de l’ordre appelle à un arrêt de travail des avocats de tout le pays, le jeudi 15 février.
Obtenir la libération sans conditions de Guy Hervé Kam, c’est l’objectif de cette journée sans avocats. Réunis en assemblée générale extraordinaire, les membres du Conseil invitent donc leurs confrères à « s’abstenir de participer aux audiences devant toutes les juridictions sans exception » et appellent au « strict respect de cette décision. »
Cet arrêt de travail sur toute l’étendue du territoire est prévu jeudi 15 février, trois semaines, jour pour jour, après l’arrestation de Maître Kam. Il entre dans le cadre des actions menées pour obtenir sa libération.
Le mouvement politique de l’avocat, « Servir et non se Servir » (Sens), a indiqué, la semaine passée, que Guy Hervé Kam n’avait pas « pu s’entretenir avec un avocat, qu’une délégation du barreau qui souhaitait lui rendre visite n’a pas été autorisée à le voir. » Les membres du mouvement et les avocats interpellent donc le pouvoir : « Nous souhaitons que Guy Hervé Kam soit entendu par la justice, comme tout citoyen, et que les faits qui lui sont reprochés lui soient dûment notifiés.