En ballottage très favorable pour se qualifier suite à sa victoire sans appel lors du match aller au Vélodrome (4-0), l’Olympique de Marseille effectuait le déplacement à la Ceramica pour défier Villarreal dans le cadre de son huitième de finale retour de Ligue Europa. L’objectif pour Gasset et sa bande : éviter le piège tendu par des Espagnols revanchards et désireux de laver l’affront subi il y a une semaine. Comme annoncé la veille devant la presse, le technicien français réservait quelques surprises dans son onze avec notamment l’absence d’Aubameyang, laissé sur le banc et optait pour le duo Ndiaye-Sarr pour animer son attaque. En face, Marcelino plaçait sa confiance entre les mains de Sorloth et Moreno tandis que Jorgensen occupait finalement les cages.
Déterminés à mettre du rythme d’entrée de jeu, les Olympiens se procuraient une première grosse occasion. Sur un coup franc tiré depuis la gauche, Veretout tentait de surprendre Jorgensen qui détournait en corner du bout des gants (2e). Malgré une légère possession à mettre au crédit des hommes de Gasset, le pressing espagnol se faisait sentir aux abords de la surface de Lopez. Profitant des erreurs techniques adverses, Sorloth se projetait rapidement vers l’avant. Résistant au retour de Balerdi, le Norvégien tentait sa chance mais voyait son tir être contré par Mbemba, auteur d’un excellent retour (9e). Fébrile, la défense marseillaise accumulait les maladresses mais pouvait compter sur son portier, vigilant devant Guedes (14e) puis Sorloth (17e). Malgré de nombreuses situations franches, les Groguets étaient bien trop imprécis aux avant-postes.
Villarreal a joué crânement sa chance, l’OM miraculé !
Dans le dur, l’OM ne parvenait pas à ressortir proprement le ballon et subissait la loi du Sous-marin jaune. De la tête, Capoue venait logiquement concrétiser la nette domination des Espagnols, plongeant les Marseillais en plein doute (1-0, 32e). Derrière, le Français était proche du doublé. À l’affût sur un ballon mal dégagé par la défense olympienne, le joueur de 35 ans tentait une demi-volée qui passait à quelques centimètres du cadre de Lopez (33e). Dans la foulée, Marseille déployait enfin son jeu et se montrait menaçant, or Kondogbia (36e) et Ounahi (37e) échouaient tour à tour à accrocher la cible. Outrageusement dominés et laborieux dans la construction, les hommes de Gasset accueillaient la mi-temps avec un profond soulagement. Une réaction phocéenne était alors attendue en seconde période et l’entraîneur phocéen décidait d’apporter de la fraîcheur avec les entrées d’Harit et d’Aubameyang. C’est d’ailleurs le Gabonais qui sonnait la révolte côté français.
Combinant à la perfection avec Harit, l’attaquant marseillais se présentait en deux temps trois mouvements devant Jorgensen. Face au portier danois, l’homme providentiel de l’OM tergiversait de trop et ratait la cible (48e). Alors que l’OM semblait mieux rentré dans cette seconde période, Sorloth réalisait le break pour Villarreal. À l’issue d’une percée plein axe de Guedes, le Norvégien était à la conclusion (2-0, 54e). Complétement tétanisé, l’OM se devait désormais de conserver son avantage de deux buts pour éviter la catastrophe. En souffrance, les Olympiens repoussaient tant bien que mal les assauts espagnols. À la dérive, la défense olympienne remerciait une nouvelle fois Lopez, auteur d’un arrêt réflexe salvateur sur une tête de Moreno (73e). Malgré un léger temps faible, Villarreal jetait ses dernières forces dans la bataille. Malheureux à l’aller, Mosquera reprenait victorieusement un ballon de la tête et relançait considérablement le suspense (3-0, 86e). Finalement, Clauss délivrait l’OM sur un exploit individuel d’Aubameyang (3-1, 90e+4). Dans la douleur, Marseille validait sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue Europa.