Changement climatique: Le financement des pays africains au cœur d’ENDA

Enda Énergie est formelle : il est impératif de fournir un financement aux pays africains pour les aider à entreprendre une transition vers un développement à faible émission de carbone et à renforcer leur résilience face aux changements climatiques. Dans cette optique, l’ONG a recueilli les attentes et les priorités des acteurs non étatiques afin de formuler des recommandations à l’intention des négociations.

Le Sénégal et de nombreux autres aux réalités du changement cli-matique, malgré leur faible niveau de pollution. Alors que de nombreux pays africains peinent encore à se développer, l’initiative de co-construire des trajectoires de développement sobre en carbone est cruciale. L’enjeu de la 28e session de la Conférence des parties (Cop 28), qui se tient du 30 novembre au 12 décembre 2023, réside dans le financement de ces mécanismes. Qui financera, quels pays contribueront et quels pays auront accès à ces financements ? Enda Énergie est catégorique : tout pays impacté par le changement climatique et manquant de moyens devrait bénéficier de financements dans le cadre de cette initiative.

“En tant quacteur de la société, il est essentiel que tous les pays vulnérables, confrontés aux conséquences des pertes et dommages, puissent bénéficier de ce mécanisme financier. Lorsque nous évoquons les pertes et dommages, nous nous trouvons dans un contexte extrême”, déclare Aïssatou Diouf, responsable du plaidoyer et des politiques internationales, soulignant l’importance de  rendre ce mécanisme accessible.

Elle note que nous sommes à un tournant où un changement de modèle est nécessaire. Et que la transition vers un développement faible en carbone et résilient aux changements climatiques implique de nouveaux modes de fonc-tionnement. “Si nous devons progressivement abandonner les énergies fossiles au profit des énergies renouvelables, cela aura un impact sur les travailleurs. Par conséquent, dans cette transition vers des sources d’énergie plus propres, il est crucial de prendre en compte ces per-sonnes”, insiste-t-elle.

De plus, ajoute-t-elle, “lorsque nous parlons de pertes et dommages, nous faisons référence à des pertes irréversi-bles. Elles sont déjà vécues au Sénégal et dans de nombreux pays africains”.

Aïssatou Diouf met en évidence le fait que cette question est au cœur des négociations depuis des décennies.

Cependant, ce n’est que l’année der-nière, lors de la Cop 27, qu’une reconnaissance a été accordée en faveur de la création d’un mécanisme financier visant à aider les pays les plus vulnérables à faire face aux pertes et dommages liés aux changements climatiques.

Dans cet esprit, Enda Energie a organisé une pré-Cop 28 et un forum sur les transitions équitables afin d’approfondir la compréhension des enjeux clés de cet événement majeur de l’agenda climatique. Son objectif est de décrypter ces enjeux et de formuler des recommandations inspirantes pour les négociateurs.
Quelle position devrait adopter le Sénégal qui s’apprête à exploiter ses ressources pétrolières et gazières ? Aissatou Diouf reconnaît que le Sénégal a réalisé de nombreux efforts dans le domaine du mix énergétique, avec une part d’énergies renouvelables comprise entre 29 et 30 %. Cela en fait un exemple pour l’Afrique. Certains pays développés n’ont même pas atteint ce niveau de contribution des énergies renouvelables dans leur mix énergétique, d’après elle.

Cependant, elle estime que le pays de la Téranga peut faire davantage, car il dispose des capacités nécessaires pour cela.

“Ce n’est pas parce que nous avons découvert du pétrole et du gaz que nous devons cesser nos efforts dans le développement des énergies renouvelables”, déclare Aïssatou Diouf, soulignant que les énergies fossiles sont des ressources épuisables.

“Aujourd’hui, même si le Sénégal exploite le pétrole et le gaz, il a l’opportunité d’utiliser une partie des bénéfices ou des ressources financières provenant de cette exploitation pour renforcer la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Cela signifie que le Sénégal ne doit pas se concentrer uniquement sur le développement des combustibles fossiles et négliger les énergies renouvelables”, ajoute-t-elle dans les colonnes du journal Enquête.

AVEC Pressafrik

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