Les résultats de la Présidentielle sont attendus le 21 mai.
Le général Mahamat Idriss Déby Itno, élevé au rang de chef de l’État par l’armée il y a trois ans pour succéder à son père, est le grand favori de l’élection présidentielle de lundi prochain.
Cependant, une situation inédite au Tchad, avec à la fois le président et son Premier ministre candidats, pourrait compliquer sa tâche.
Succès Masra, ancien farouche opposant des Déby devenu Premier ministre il y a quatre mois, perturbe la donne en attirant un soutien significatif.
Les politologues envisagent deux scénarios divergents.
Le premier prédit une victoire écrasante de Déby en l’absence de concurrent sérieux parmi neuf autres candidats, suggérant que la candidature de Masra vise à maintenir leur tandem au pouvoir tout en sapant la dissidence.
La seconde analyse envisage Masra comme un potentiel faiseur de roi, renforcé par son soutien croissant, capable de forcer un second tour.
Cette incertitude ouvrirait la porte à des contestations, réprimées comme sous les règnes des Déby père et fils, dans un pays marqué par les coups d’État et les rébellions depuis son indépendance en 1960.

