Le député français LFI (La France Insoumise), Thomas Portes, a réclamé des poursuites pénales contre les soldats israéliens ayant aussi la nationalité française, impliqués dans les crimes de guerres perpétrés contre les Palestiniens en ce moment.
“Un article d’Europe 1 a révélé que plus de 4000 français ou franco-israéliens étaient engagés aux côtés de l’armée israélienne sur le front à Gaza. Il s’agit du contingent le plus important après celui des États-Unis“, souligne l’élu de Seine-Saint-Denis pour qui “le problème en l’espèce n’est pas l’engagement aux côtés d’une autre armée, c’est l’engagement dans un conflit aux côtés d’une armée qui commet des crimes de guerre“.
“Face à cette situation, en tant que parlementaire français, je ne peux rester silencieux. La France ne peut rester silencieuse “, explique-t-il dans un entretien à l’agence de presse Anadolu.
Il souligne qu’au vu “des crimes de guerre commis par l’armée israélienne, aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie, il est inacceptable que des citoyens français y participent“ et considère que “la présence de citoyens de nationalité française“ dans l’armée israélienne “alors que l’ONU, par la voix de plusieurs de ses rapporteurs spéciaux, alerte sur les risques génocidaires et que plus de 17 000 personnes Palestiniens ont été tués (…) déshonore la France “.
“La France doit condamner avec la plus grande fermeté cette participation à des crimes de guerre“, insiste Thomas Portes qui demande “ au ministre de la Justice que les personnes de nationalité française (y compris les binationaux) coupables de crimes de guerre soient traduites devant la justice française“, au terme d’enquêtes visant à déterminer leur éventuelle implication dans de tels faits.
Rappelant, par ailleurs, que “la colonisation constitue un crime contre l’humanité“, le député LFI souhaite que “les citoyens de nationalité française qui y participent dans les territoires palestiniens répondent, eux aussi, de leurs actes devant la justice “.
En l’absence de réaction rapide du Garde des sceaux, Thomas Portes se “réserve le droit de faire un signalement à la Procureure de la République de Paris“ et envisage parallèlement à cela, d’interpeller publiquement le gouvernement lors d’une prochaine session de questions au gouvernement au Palais Bourbon.
Les agissements de l’armée israélienne à Gaza indignent nombre de défenseurs de droits humains qui ont relevé et archivé la multitude de crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés par Israël. L’Association du barreau d’Istanbul a déjà saisi la CPI à ce sujet. L’Afrique du Sud, le Bangladesh, la Bolivie, les Comores et Djibouti ont demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les attaques d’Israël à Gaza.

