Pour un Sénégal juste
Le Sénégal, en tant qu’État de droit, repose sur le respect des décisions judiciaires, même lorsqu’elles concernent des figures politiques de premier plan. En 2024, Ousmane Sonko, alors leader de l’opposition, avait été empêché de se présenter aux élections présidentielles à la suite d’une décision de justice. Malgré les débats et les contestations, cette décision a été appliquée, illustrant la primauté des institutions sur les individus. Aujourd’hui, en 2024, en tant que Premier ministre, Sonko incarne la résilience face à l’adversité et prouve qu’une carrière politique peut se redéfinir même après des épreuves judiciaires.
Dans le même esprit, la radiation de Barthélémy Thioye Diaz à l’Assemblée nationale, prononcée en exécution d’une décision judiciaire, doit également être acceptée comme une expression de l’État de droit. Si cette décision peut susciter des sentiments partagés, il est essentiel de rappeler que le respect des institutions est un fondement de notre démocratie. Tout comme Ousmane Sonko a dû se plier à la justice en 2024, Barthélémy Diaz doit aujourd’hui faire face à cette réalité, quelles que soient les opinions sur le fond de l’affaire.
Ces situations rappellent une vérité incontournable : la force d’un État réside dans l’application équitable des lois, sans considération des positions ou des noms. L’exemple d’Ousmane Sonko montre qu’un revers judiciaire n’est pas une fin, mais peut devenir une opportunité pour rebondir. Barthélémy Diaz, à son tour, pourrait trouver dans cette épreuve une chance de redéfinir son rôle dans le paysage politique sénégalais. En 2024 comme aujourd’hui, l’important reste de préserver la confiance dans les institutions et d’œuvrer pour une démocratie inclusive et apaisée.
Dr Ismaila diallo
Député, Premier Vice Président de l’assemblée nationale

