Alors que l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à des violences, l’armée du pays a annoncé avoir lancé mercredi, une offensive contre les positions rebelles du M23 dans l’est. Selon l’AFP, citant des habitants, des combats ont lieu sur plusieurs fronts.
Dans une déclaration sur le réseau social X, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, a indiqué qu’ «appuyée par les « wazalendo » ou milices patriotiques, l’armée « a lancé les offensives tôt ce matin du 22 mai ».
Il a indiqué que plusieurs localités avaient déjà été reprises aux rebelles, soutenus par les soldats rwandais selon les puissances occidentales et le gouvernement de la République démocratique du Congo. Dans un rapport, l’AFP cite des habitants des régions touchées par les combats, qui ont indiqué que des combats étaient en cours dans les territoires de Masisi et Rutshuru, au nord-ouest de Goma, la capitale provinciale.
« Il y a des combats depuis ce matin », a déclaré un représentant de la société civile à Bweremana, à environ 15 kilomètres de Goma. Il y a eu des bombardements depuis Minova en direction (des collines de) Ndumba et Kabase, où les combats font rage », a déclaré, sous couvert d’anonymat, un habitant de la ville de Minova, au nord de la province voisine du Sud Kivu, qui n’a été touché que récemment par l’ampleur du conflit.
Le M23, majoritairement dirigé par des Tutsis, a repris sa campagne armée en République démocratique du Congo en 2021 et s’est emparé de pans de territoire, encerclant pratiquement Goma. Fin avril, les rebelles ont pris la ville minière de Rubaya, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. Les mines de la ville contiennent des minéraux stratégiques utilisés dans l’électronique, dont le coltan. L’ONU estimait fin 2023 que près de sept millions de personnes avaient été déplacées en RD Congo, dont 2,5 millions rien qu’au Nord-Kivu.