“Tsahal a étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza, elle le fait par étapes mesurées et très puissantes, en progressant méthodiquement”, a dit lundi Benjamin Netanyahu, selon qui la “troisième phase” de l’opération militaire a débuté.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus, a confirmé mardi matin que “les troupes israéliennes se trouvent dans différentes parties du nord de la bande de Gaza”.
“Nous avons fait entrer des véhicules lourdement blindés, des chars, des véhicules blindés de combat, des bulldozers”, a-t-il ajouté, ajoutant comprendre que la situation (humanitaire) est difficile mais ce n’est pas de notre fait”.
L’offensive israélienne met à très rude épreuve les 2,4 millions d’habitants de Gaza, soumis à des bombardements sans discontinuer et depuis le 9 octobre à un “siège complet” qui les prive de livraison d’eau, de nourriture et d’électricité.
“La poignée de convois autorisés via Rafah n’est rien comparé aux besoins de plus de 2 millions de personnes piégées à Gaza”, a dénoncé le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini.
Il a réclamé un “cessez-le-feu humanitaire immédiat devenu une question de vie ou de mort pour des millions de personnes”.
Cette éventualité est totalement exclue par M. Netanyahu. “Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à se rendre face au Hamas. Cela ne se produira pas”, a-t-il asséné.
Pour Washington, son allié, un cessez-le-feu n’est pas “la bonne réponse pour l’instant”, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qui préconise plutôt des “pauses humanitaires”.

