Au cours de son discours inaugural, la première dame turque a exhorté Israël à prendre conscience que ses actions à Gaza risquaient de le faire comparaître à “la cruauté qui a cherché à détruire les Juifs”, établissant ainsi une référence à l’Holocauste.
Évoquant la comparaison entre Hiroshima et Gaza, Emine Erdogan faisait allusion à la quantité de bombes larguées sur l’enclave assiégée, équivalente à deux bombes nucléaires selon l’Euro-Med Human Rights Monitor, et à une suggestion d’un ministre israélien en faveur d’un largage de bombe atomique sur la Bande de Gaza.
Interpellant la “conscience mondiale”, elle a soulevé la question de savoir quand celle-ci mettrait fin aux attaques de missiles sur les enfants de Gaza. Emine Erdogan a affirmé qu’il était impensable qu’un avenir prometteur puisse émerger lorsque la surface terrestre est transformée “en enfer et le sous-sol en une nécropole pour enfants”.
Dans un appel adressé à Israël et aux cinq membres permanents de l’ONU, elle a questionné le seuil critique de mort nécessaire pour mettre fin à cette férocité, qualifiant les 40 derniers jours à Gaza de “l’ère de la honte”.
Emine Erdogan a insisté sur le refus de se plier à une “obscurité discriminatoire qui dévalorise la vie”, et a invité les conjoints des chefs d’État à devenir “la voix des victimes de Gaza, étouffées et réduites au silence” alors que le massacre persiste.
Réitérant l’appel en faveur d’un cessez-le-feu, de la paix et de l’aide humanitaire, Emine Erdogan a plaidé pour une unité des voix en faveur d’une cessation immédiate des hostilités.
Elle a souligné l’importance de faire de ce sommet une initiative concrète en faveur de la paix en Palestine, soulignant la dette envers la jeunesse de Gaza pour un avenir digne.
La première dame turque a déclaré qu’il était temps de concrétiser la paix promise depuis longtemps par la solution des deux États, avec un État palestinien pleinement indépendant et Jérusalem-Est comme capitale.
Elle a exigé la fin de l’occupation injuste de la Palestine par Israël et le retour des terres saisies aux Palestiniens pour garantir la paix et la stabilité régionale.
Emine Erdogan a plaidé en faveur de la création d’un fonds international, soutenu par des organisations telles que l’ONU et l’Organisation de la coopération islamique, pour la reconstruction des écoles, parcs et hôpitaux détruits par Israël à Gaza.
Elle a conclu en exprimant le souhait que les mères puissent embrasser leurs enfants pour les endormir, et non pour les enterrer.