Le nouveau Président de la CENA, Abdoulaye Sylla, est membre du Conseil Constitutionnel.
Il a été nommé par décret n°2018-2126 du 6 décembre 2018, pour un mandat de 6 ans.
Théoriquement, son mandat court jusqu’au 5 décembre 2024.
Il ne peut démissionner du Conseil Constitutionnel sans suivre la procédure stricte prévue à l’art 5 de La loi organique n°2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil Constitutionnel qui dispose:
« Art. 5. – II ne peut être mis fin, avant l’expiration de leur mandat, aux fonctions des membres du Conseil Constitutionnel que sur leur demande, ou pour incapacité physique, et sur l’AVIS CONFORME du Conseil.
Dans tous les cas, l’intéressé est entendu par le Conseil et reçoit communication de son dossier».
L’Avis conforme du Conseil Constitutionnel statuant sur la demande de démission est publiée sur le site de celui-ci et au journal officiel.
Rien de tout cela n’est visible sur le site du Conseil Constitutionnel et n’apparaissent nulle part dans les visas du décret de nomination de Abdoulaye Sylla à la CENA.
Pour des raisons éthiques et de neutralité, un membre du Conseil Constitutionnel qui participe au contentieux de la présidentielle de 2019, et législatives de 2022 ne peut, EN COURS DE MANDAT, être DÉTACHÉ par artificielle démission, à la CENA, le superviseur en amont des élections.
Avec ces retraités sortis de leur villégiature et ses détachements abscons, on a l’impression qu’il y a pénurie de juristes et pourtant, les compétents et intègres végètent dans les juridictions et les cabinets.
Macky va trop loin et multiplie les conditions d’une élection présidentielle conflictuelle.
Il urge plus que jamais de stopper ces monstruosités sans lucidité.
Par Pape Ale Niang