Des habitants de la commune de Fatick (centre) attendent du prochain président de la République un programme d’amélioration de l’approvisionnement de l’eau en qualité et en quantité, une ”forte préoccupation” que l’on entend dans les quartiers Ndiaye-Ndiaye, Boulevard ou encore Logandem.
Des charrettes chargées de bidons d’eau sont visibles presque partout dans les rues. Ils sont vendus à 200 francs CFA pour les bidons de 20 litres et 100 francs pour les ”10 litres”. Babacar Ngom, détenteur d’une boutique d’eau filtrée indique que “l’eau n’est ni accessible ni de qualité” dans la plupart des quartiers de la commune.
“Dans mon quartier, à Ndiaye-Ndiaye, l’eau n’est disponible qu’à partir de minuit si on habite en hauteur. Et, pour les maisons basses, la pression est lente. C’est pour cela que beaucoup de gens achètent soit de l’eau filtrée ou minérale”, a-t-il dit.
Ces populations réclament un “programme concret et rapide” au prochain chef de l’Etat pour régler “une bonne fois” le problème d’accessibilité de l’eau.
D’après Leïty Fall, plusieurs annonces ont êté faites par les autorités pour fournir de l’eau en abondance à la population de Fatick. “Depuis, nous attendons mais rien.” Pour ce laveur de véhicule à Logandem, il faut ”nécessairement” des réserves d’eau d’au moins 100 litres pour assurer une journée de travail. “Je me fais livrer deux barils d’eau chaque jour pour nettoyer les véhicules de mes clients”, a-t-il ajouté.
En 2021, l’Office des forages ruraux (OFOR) avait annoncé des branchements sociaux à 5000 ménages vulnérables de la région de Fatick dans le cadre du Projet Eau Assainissement en milieu rural (PEAMIR), financé par la Banque mondiale à hauteur de 22 milliards de francs CFA.
Au Boulevard également les coupures d’eau sont très fréquentes. ”Nous sommes habituées au manque d’eau. Cela dure depuis plusieurs mois. Mais dernièrement, elle ne vient que tard dans la soirée. On commence à remplir nos récipients à 1h ou 2 h du matin avec une pression très faible. Souvent, les robinets s’arrêtent avant qu’on ne termine”, déplore Sophie Faye, une ménagère, qui invite les sociétés de distribution d’eau à corriger le problème.
Des populations Fatick, interpellées par l’APS, ont souligné également la nécessité de développer un projet hydraulique dans la région pour diminuer le goût pesant du sel dans l’eau de robinet et d’assurer en permanence l’approvisionnement en eau potable.