Chef des Brigades Ezzedine Al-Qassam, c’est lui qui a annoncé le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », lancée depuis Gaza contre Israël, le 7 octobre. Traqué par les commandos israéliens depuis les années 1990, il est à l’origine de la montée en puissance de la branche militaire du groupe islamiste.
De Gaza à Naplouse, jusqu’aux faubourgs de Jérusalem-Est, son nom est scandé dans la rue palestinienne. « Nous sommes le peuple de Mohammed Deif », reprennent en chœur des partisans. Du commandant suprême des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ils ne connaissent pourtant pas grand-chose. Un visage sur une photo floue datant de son incarcération en Israël, en 1989. Et une voix, rare, qui s’élève dans les déclarations diffusées par le mouvement islamiste palestinien quand vient la guerre.
Samedi 7 octobre au matin, la silhouette de cet homme mystérieux est apparue, en ombre chinoise à la télévision, dans un bureau décoré d’une carte en relief de la Palestine. D’une voix claire et forte, il a annoncé le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa ». Des centaines de ses combattants venaient d’envahir, par les airs, la terre et la mer, des localités israéliennes frontalières de la bande de Gaza, dans une attaque inédite qui a fait une hécatombe en Israël, puis dans l’enclave palestinienne sous l’effet des représailles.
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