À peine libéré, Bougane Guèye Dany a rapidement exprimé son mécontentement en proférant des menaces claires à l’encontre du tandem Diomaye-Sonko. Convoqué hier, placé en garde à vue puis relâché dans la matinée, il n’a pas tardé à organiser une conférence de presse dans la soirée, affirmant ainsi sa détermination à ne pas se laisser intimider.
En effet, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, a vigoureusement critiqué ce qu’il perçoit comme une continuité des pratiques répressives du régime précédent. Selon lui, la justice, la police et la gendarmerie sont utilisées pour régler des comptes politiques, une méthode qu’il qualifie d’inacceptable sous la nouvelle direction incarnée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Cette déclaration traduit une forte opposition à toute forme d’intimidation, que Bougane assimile à un prolongement des abus observés sous l’administration de Macky Sall.
Ce discours intervient dans un climat de tension politique grandissante au Sénégal, à un mois des élections législatives. Le leader de Gueum Sa Bopp a tenu à dénoncer des attaques qu’il juge infondées et injustifiées à leur égard. L’accusation de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles à des fins politiques témoigne d’une méfiance profonde envers ces structures. Bougane a ainsi mis en garde contre toute tentative de réitération des pratiques du passé, affirmant qu’il ne tolérerait plus ce qui avait été accepté sous l’ancien régime.
Cette prise de position forte pourrait redéfinir les dynamiques entre le gouvernement et l’opposition dans les mois à venir, créant un bras de fer politique de plus en plus marqué.
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