Les policiers maliens Abdourahamane Dembélé et Boubacar Dabo, enlevés le 6 août sur l’axe Tombouctou-Douentza, ont été libérés le 8 septembre 2025. Leur retour a été confirmé par les autorités maliennes.
Abdourahamane Dembélé et Boubacar Dabo, deux agents des forces de l’ordre maliennes, ont été pris en otage le 6 août 2025 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) lors d’une opération menée sur la route reliant Tombouctou à Douentza. Onze jours après leur capture, le groupe jihadiste a publié une vidéo de propagande montrant les deux hommes en captivité, qui y exprimaient leur souhait d’être libérés tout en exhortant le gouvernement malien à intervenir.
Dénouement et retour
La détention a pris fin le 8 septembre 2025 avec la libération des deux policiers. Cette nouvelle a été officialisée par Bamako, et les anciens otages ont été reçus en audience par le Général Assimi Goïta, chef de l’État de transition, dès le lendemain de leur retour. Les autorités n’ont toutefois fourni aucun détail concernant les modalités précises de cette libération.
Un protocole de prise en charge a été immédiatement mis en place, comprenant un suivi médical et psychologique assuré par des spécialistes, avant que les deux hommes ne puissent retrouver leurs proches.
Le Général Daoud Aly Mohammedine, ministre en charge de la Sécurité et de la Protection civile, a attribué ce succès à une collaboration efficace entre les unités militaires maliennes et les services de renseignement. Il a rendu hommage au professionnalisme des équipes mobilisées et a réitéré l’engagement des autorités dans leur combat contre les mouvements terroristes armés, ainsi que dans leur mission de protection du territoire national.
La veille de cette annonce, le Colonel-major Souleymane Dembélé, porte-parole des forces armées, avait fait le point sur la situation sécuritaire nationale. Selon lui, les Forces armées maliennes et leurs alliés de l’Alliance des États du Sahel (AES) conservent le contrôle de la situation malgré l’évolution des méthodes employées par le JNIM, notamment l’utilisation de drones, la fabrication d’explosifs artisanaux, les actions de sabotage contre les infrastructures et les attaques visant directement les populations civiles.
Le responsable militaire a également réfuté les allégations concernant un prétendu « blocus » de certaines voies de communication importantes, expliquant que les incursions ennemies restent brèves (20 à 30 minutes maximum) et visent essentiellement à semer la peur et à propager de fausses informations.
Par ailleurs, le Colonel-major Dembélé a fait référence à une tentative de putsch récemment déjouée, sans révéler l’identité des conspirateurs présumés ni les détails de l’l’opération.
Quelques jours plus tôt, plusieurs membres des forces de sécurité, dont deux généraux et un citoyen français ont été arrêtés pour avoir tenté, selon Bamako de déstabiliser la transition en cours.
Il a lancé un appel à l’unité nationale, encourageant les citoyens à soutenir leurs forces armées et à résister aux manœuvres de déstabilisation et de manipulation informationnelle, rapporte APAnews.
