Les ennuis judiciaires de Cheikh Diouf, Ibrahima Dramé et Bassirou Mboup, trois disciples de la confrérie des “Thiantacônes”, sont loin d’être terminés. En détention depuis janvier 2025, ils connaîtront leur sort le 25 prochain, à l’issue de leur procès devant le Tribunal de grande instance de Mbour (sur la petite côte).
Les faits remontent à janvier dernier, lorsqu’un conflit foncier a éclaté à Médinatoul Salam, une cité fondée par le défunt guide Cheikh Béthio Thioune, rapporte L’Observateur. Cheikh Gaye, propriétaire d’un terrain dans la zone, s’y est rendu pour débuter la construction de sa parcelle, mais a été confronté à Cheikh Diouf, Ibrahima Dramé et Bassirou Mboup. Ceux-ci lui ont ordonné d’arrêter les travaux, affirmant que le terrain appartenait à leur condisciple, Babacar Fall.
L’échange est rapidement devenu tendu, Cheikh Gaye affirmant avoir été agressé par le trio, ses vêtements déchirés, et des menaces de mort ayant été proférées à son rencontre. Il a alors déposé plainte à la Brigade de gendarmerie de Malicounda (Mbour).
Face aux enquêteurs, Cheikh Gaye a fourni les documents prouvant sa propriété, alors que les trois accusés ne disposaient d’aucune preuve formelle. Ils ont cependant refusé de quitter le terrain, ce qui a conduit à leur interpellation par les forces de l’ordre.
Outre ce litige foncier, les trois « Thiantacônes » sont également poursuivis pour avoir enregistré, à son insu, le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Malicounda pendant une audition. Bassirou Mboup aurait partagé la vidéo sur le groupe WhatsApp “And Défar Médinatoul Salam”. Un membre du groupe a signalé l’enregistrement au Commandant, ce qui a conduit à la confiscation des téléphones des prévenus, selon le journal.
Lors de leur comparaison mardi dernier au tribunal de Mbour, les accusés ont tenté de minimiser les faits. Ils ont admis ne pas avoir de documents officiels concernant la parcelle, tout en raison que leur défunt guide leur avait attribué le terrain de manière informelle. Quant à la vidéo, Cheikh Diouf a affirmé ne pas en avoir connaissance jusqu’à la saisie de son téléphone, une version contestée par Bassirou Mboup.
Le verdict sera prononcé le 25 février.

