La cause de son décès n’a pas été précisée dans l’immédiat. L’émir avait été admis à l’hôpital fin novembre en raison de ce que l’agence de presse de l’État décrivait à comme un problème de santé urgent, tout en indiquant que son état était stable.
Le prince héritier cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah, 83 ans, dirigeant de facto du Koweït depuis 2021, date à laquelle l’émir, de santé fragile, a cédé l’essentiel de ses fonctions, est le successeur désigné.
Nawaf al-Ahmad al-Sabah était devenu émir en septembre 2020 à la suite du décès de son frère, cheikh Sabah, qui a régné pendant plus d’une décennie et a façonné la politique étrangère de l’État pendant plus de 50 ans.
Nawaf al-Ahmad al-Sabah était considéré par les diplomates comme un bâtisseur de consensus, même si son règne a été marqué par une impasse entre le gouvernement et le Parlement élu, qui a entravé des réformes structurelles essentielles dans l’État du Golfe riche en pétrole. Ces derniers mois, le consensus est revenu entre le gouvernement et le Parlement.
Le Koweït, qui détient les septièmes réserves de pétrole au monde, est limitrophe de l’Arabie saoudite et de l’Irak et se situe de l’autre côté du Golfe, face à l’Iran.
Depuis son arrivée au pouvoir, la politique étrangère de cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah avait permis d’équilibrer les liens avec ces voisins. En matière de politique intérieure, huit gouvernements ont été formés sous son règne.
En vertu de la constitution koweïtienne, le prince héritier devient automatiquement émir, mais n’accède au pouvoir qu’après avoir prêté serment devant le parlement. Le nouvel émir a jusqu’à un an pour désigner un héritier.