La résolution de ce « cold case » constitue le point le plus spectaculaire du bilan des fouilles archéologiques réalisées sous la cathédrale, présenté mardi 17 septembre.
L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) avait prévenu : ce mardi 17 septembre, le bilan de l’avancée des recherches entreprises après l’incendie qui avait ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, allait dévoiler « du lourd ». Promesse tenue, à commencer par l’identité de l’occupant de l’un des deux cercueils plombés, retrouvés en avril 2022, sous la croisée du transept. Il s’agirait du poète Joachim Du Bellay, mort vers 35 ans, dans la nuit du 1er au 2 janvier 1560.
Eric Crubézy, médecin et professeur d’anthropologie à l’université Paul-Sabatier, à Toulouse, l’a annoncé en conclusion d’une présentation déjà particulièrement riche, puisqu’elle dressait le bilan de pas moins de quatorze fouilles réalisées dans et autour de l’édifice religieux.
Joachim Du Bellay, donc. Ce nom, Eric Crubézy et son équipe y sont arrivés au terme d’une véritable enquête rétrospective. Début 2022, la croisée du transept avait été fouillée avant la pose du fameux échafaudage de 700 tonnes qui allait permettre la reconstruction de la flèche. Huit sépultures y avaient été découvertes. Rien d’étonnant : des milliers de personnes, essentiellement des hommes d’Eglise, ont été enterrées entre le XIVe et le XVIIIe siècle dans ce qui constituait alors une nécropole.