Depuis l’indépendance, la relation entre les politiciens sénégalais et leurs militants s’est souvent réduite à un échange transactionnel : « Je puise dans les caisses de l’État pour entretenir ma base politique. » Ce mécanisme a longtemps fonctionné comme un cercle vicieux, où le politicien utilise les ressources publiques pour subvenir aux besoins immédiats des citoyens pauvres, les maintenant ainsi dans une dépendance économique. En retour, ces citoyens, reconnaissants ou contraints, assurent leur fidélité électorale.
Cependant, avec l’émergence de Pastef et le leadership d’Ousmane Sonko, cette logique est en train de s’effriter. Ce parti prône une gouvernance basée sur la responsabilité citoyenne et l’intégrité, rompant avec les pratiques traditionnelles de clientélisme.
Les discours d’Ousmane Sonko, axés sur la transparence et la responsabilité, trouvent un écho favorable au sein de la population. Ce changement est confirmé par des faits récents : après les élections législatives du 17 novembre 2024, des vidéos de groupes WhatsApp ont révélé la frustration de certains leaders politiques traditionnels. Habitués à financer directement leurs bases, ces derniers se sont plaints que des populations ayant bénéficié de leur soutien financier ne leur aient pas accordé leur vote. Pour eux, cela représente une trahison, mais pour les citoyens, c’est une preuve d’émancipation politique.
Ces faits montrent que le citoyen sénégalais n’est plus intéressé par des politiciens « alimentaires » qui entretiennent la dépendance au lieu de proposer une véritable vision pour le pays. Cette désaffection ouvre la voie à une gouvernance plus éthique, où les citoyens votent en fonction des programmes et non par obligation ou en échange d’avantages ponctuels.
Avec l’arrivée de Sonko et Diomaye Faye, le Sénégal adopte une nouvelle manière de gouverner, incarnée par le concept de “Jub Jubbal Jubanti”. Ce mode de gouvernance repose sur des principes d’éthique, de responsabilité et d’intégrité. Il s’agit d’œuvrer collectivement et individuellement à l’amélioration de la qualité de vie de chaque citoyen sénégalais. Cela inclut :
Être intègre : Adopter un comportement honnête dans la gestion des ressources publiques.
Prôner l’intégrité : Encourager cette valeur dans les institutions et la société.
Aider les autres à être intègres : Sensibiliser et responsabiliser les citoyens pour bâtir une communauté plus juste.
En s’appuyant sur ces principes, la nouvelle gouvernance limite le détournement de fonds publics et décourage les pratiques électoralistes. Même les politiciens malintentionnés finiront par abandonner ces méthodes, car elles ne porteront plus de fruits et risquent de les conduire à des sanctions judiciaires.
Ce changement de paradigme dans les comportements électoraux et les pratiques politiques porte un message puissant : le Sénégal entre dans une nouvelle ère démocratique, où l’intégrité et la vision prennent le pas sur l’argent et les privilèges. Si cette dynamique se poursuit, elle pourrait transformer durablement le paysage politique, mettant fin à des décennies de clientélisme et ouvrant la voie à une gouvernance axée sur les résultats.
Avec Pastef et Ousmane Sonko, le Sénégal amorce un tournant historique. Cette nouvelle approche, fondée sur “Jub Jubbal Jubanti”, promet de servir de modèle non seulement pour le Sénégal, mais aussi pour d’autres nations africaines en quête d’une gouvernance plus responsable et équitable.
Dr. Mamadou CISSE
