La Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT), relevant de la Direction de la Police aux frontières, a mené une opération qui a abouti, ce 6 octobre 2025, au défèrement de deux individus devant le parquet financier du Pool Judiciaire Financier. Ils sont poursuivis pour des charges lourdes, notamment association de malfaiteurs, tentative de trafic de migrants, faux, usage de faux et complicité d’escroquerie.
Ces interpellations font suite à une plainte déposée par une victime le 7 juillet 2025. Le plaignant accuse les mis en cause de lui avoir soutiré la somme de quatre millions (4 000 000) FCFA en échange de la promesse d’obtenir un visa pour la Bolivie, dans le cadre d’un projet de voyage final vers le Brésil.
L’itinéraire proposé était complexe et frauduleux : AIBD-Turquie-Bogota-Bolivie-Brésil. C’est le faux visa bolivien qui a causé l’interpellation de la victime par les autorités marocaines à Casablanca, où elle transitait. Elle a été détenue pendant plus d’une semaine avant d’être refoulée vers le Sénégal.
Le plaignant avait versé un million (1 000 000) FCFA via Wave au premier contact, puis trois millions (3 000 000) FCFA en espèces à un complice à Pikine. Les investigations ont rapidement permis d’interpeller l’individu ayant réceptionné la somme en espèces.
Cet individu a reconnu avoir agi sur instruction, confirmant avoir reçu et remis plusieurs passeports. Les perquisitions ont permis la saisie de huit (8) passeports ordinaires sénégalais, dont sept contenaient des visas boliviens falsifiés, ainsi qu’une décharge de fonds de deux millions cinq cents mille (2 500 000) FCFA.
L’interpellation du complice a mené à celle d’un autre individu qui a avoué avoir distribué des passeports munis de faux visas boliviens contre de l’argent, agissant sous les ordres du présumé chef du réseau, qui serait la tête pensante des opérations depuis l’étranger.
La Police nationale assure que les recherches se poursuivent activement afin d’interpeller l’ensemble des membres restants de ce réseau criminel transnational.
La Police nationale

