Selon la présidence congolaise, c’est le cardinal qui a sollicité cet entretien avec le chef de l’État qui lui a donc été accordé. Il a été reçu dès 9h30 ce jeudi matin, en présence du chargé d’affaires de la nonciature, qui assure actuellement la représentation du Vatican en RDC, puisque le nouveau nonce apostolique n’a pas encore officiellement pris ses fonctions.
L’entretien a duré plus de deux heures, signe de l’importance de cette rencontre, confie une source proche de la présidence, signe aussi qu’il y avait de nombreux sujets à aborder.
« Nous sommes condamnés à travailler ensemble main dans la main »
Le cardinal Ambongo a eu des propos très durs ces dernières semaines envers le pouvoir. Lors de la messe pascale notamment, il avait dénoncé la mauvaise gouvernance du régime de Félix Tshisekedi. Des prises de paroles qui lui valent d’être dans le collimateur de la justice congolaise. Pour le procureur, qui avait annoncé en avril dernier l’ouverture d’une enquête, les sorties du cardinal « violentent délibérément les consciences ».
À la sortie de son entretien ce matin, l’archevêque de Kinshasa a parlé d’un moment de clarification. « Pour moi, normalement, il n’y a plus de problème. C’était nécessaire qu’on se rencontre pour faire la lumière sur tous ces sujets qui avaient peut-être créé des malaises », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous sommes condamnés à travailler ensemble main dans la main pour le bien de notre pays. »