Respect des institutions : le Conseil constitutionnel recadre l’Assemblée nationale et donne aussi raison à Thierno Bocoum

Le Conseil constitutionnel vient d’asséner un rappel salutaire à l’ordre républicain en censurant plusieurs dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, notamment celles permettant aux députés de convoquer des magistrats.

Cette décision est un rempart essentiel contre la politisation de la justice et une réaffirmation forte du principe de séparation des pouvoirs, pilier de notre démocratie.

Cette gifle institutionnelle montre à quel point l’Assemblée nationale s’est éloignée de sa mission, en bafouant les fondements constitutionnels. Pire encore, cela révèle la faiblesse de la Commission des lois, incapable d’empêcher des erreurs aussi grossières. Une erreur pour un organe censé être le garant du sérieux juridique du Parlement.

Laisser passer de telles dispositions, c’est soit une preuve d’incompétence, soit une soumission volontaire à un agenda politique.

Il faut aussi saluer l’indépendance du Conseil constitutionnel qui a résisté aux pressions et joué pleinement son rôle.

C’est un signal fort dans un pays où la tentation de confondre pouvoir et droit devient de plus en plus fréquente. Le Sénégal est une République, pas un terrain d’expérimentations politiques hasardeuses.

Par ailleurs, cette décision valide également une alerte capitale lancée par Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR-Les Leaders, qui avait dénoncé il y a quelques mois l’absence de mécanisme de suppléance à l’Assemblée.

À l’époque, il avait subi une vague d’attaques injustifiées de la part de partisans du pouvoir, comme souvent lorsque la vérité dérange.

Mais aujourd’hui, la vérité éclate au grand jour : le Conseil constitutionnel a tranché en faveur de la suppléance, confirmant la pertinence et la justesse de son combat.

Thierno Bocoum, loin des querelles politiciennes et des postures médiatiques, prouve qu’il est animé par une haute idée des institutions.

Il n’est définitivement pas de la même trempe que ceux qui prétendent tout savoir mais qui, en réalité, entraînent le pays vers le mur. Je lui tire mon chapeau.

Le message est clair : il est temps que chacun reste à sa place. L’Assemblée doit cesser de se substituer à la justice.

Les tenants du pouvoir doivent gouverner, produire des résultats et arrêter de divertir les Sénégalais.

Le Sénégal mérite mieux. Il mérite des institutions sérieuses, respectées, et des dirigeants responsables.

El Bachir NDIAYE Journaliste/Chroniqueur Membre Fondateur du Parti AGIR Les-Leaders

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