Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé sa décision surprise dimanche soir, peu après la proclamation des premiers résultats des élections européennes, replongeant la classe politique en campagne et le pays dans l’inconnu.
En déclarant, dimanche soir, la dissolution de l’Assemblée nationale, immédiatement après les premiers résultats des élections européennes, Emmanuel Macron a soudainement bouleversé le paysage politique et plongé la nation dans l’incertitude. À peine terminée la campagne électorale, conclue par une victoire écrasante du Rassemblement national avec 31,47 % des voix, selon les résultats provisoires fournis par le ministère de l’Intérieur, le président a activé la “bombe nucléaire” constitutionnelle, permettant ainsi de renvoyer tous les députés devant les électeurs. Le premier tour des législatives se tiendra le 30 juin, suivi du second tour le 7 juillet.
Le pari d’Emmanuel Macron est extrêmement risqué. Vainqueur indiscutable du scrutin de dimanche, le Rassemblement national apparaît comme le grand favori des législatives à venir. « Avec une dissolution, Le Pen sortirait en tête dans de nombreuses circonscriptions », redoutait un ministre quelques jours avant les européennes. « Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance lors de ces futures élections législatives », a réagi Marine Le Pen dans la soirée. Le calendrier s’annonce très serré, le second tour intervenant moins de trois semaines avant les Jeux olympiques de Paris. « Nous partons pour gagner », a martelé l’entourage élyséen dimanche soir. « Notre volonté est d’obtenir une majorité pour agir avec force au service des Français. »