De Elhadji Malick Ndiaye
En ma qualité de Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, j’ai participé ce vendredi à la réunion des ministres chargés des transports de l’UEMOA, tenue à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour objectif principal la validation des textes communautaires visant à améliorer la sécurité et la sûreté dans le domaine de l’aviation civile.
Outre ma participation, la réunion a rassemblé les Ministres en charge de l’aviation civile du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ainsi que des représentants du Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Bissau. Le commissaire en charge des transports de l’UEMOA était également présent.
Les discussions, riches et fructueuses, ont conduit à l’examen et à l’approbation d’un nouveau règlement portant code communautaire de l’aviation civile. Ce code, applicable à tous les domaines de l’aviation civile dans les États membres et associés, vise à atteindre les cinq objectifs de sécurité définis par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) : la sécurité, la capacité et l’efficacité de la navigation aérienne, la sûreté et la facilitation, le développement économique du transport aérien, ainsi que la protection de l’environnement.
Par ailleurs, un règlement relatif à la sûreté de l’aviation civile au sein des États membres de l’UEMOA a également été approuvé. Ce règlement vise principalement à établir un cadre garantissant la sécurité des passagers, des équipages, du personnel au sol et du public, en réponse aux actes d’intervention illicites dans l’aviation civile des États membres.
Enfin, la réunion a examiné et approuvé le projet de décision portant adoption des procédures et pratiques de sûreté au sein des États membres de l’UEMOA. Ces nouveaux textes remplacent les règlements de 2013, intégrant ainsi les évolutions majeures de la réglementation internationale de l’aviation civile et de l’industrie aéronautique.
Dans ma prise de parole, j’ai insisté sur l’importance de ces initiatives qui permettent de garantir un développement sûr et efficace du transport aérien dans notre sous-région, renforçant ainsi notre capacité à répondre aux défis actuels et futurs. J’ai également souligné la nécessité de réfléchir sur les difficultés du transport aérien en Afrique et les problèmes des compagnies aériennes de la sous-région. J’ai particulièrement insisté sur l’importance de faire de l’UEMOA une union des peuples et non seulement des présidents, avec un accent particulier sur la mutualisation et l’optimisation des ressources pour surmonter ces défis.
En outre, j’ai invité mes pairs à une réflexion approfondie afin de déterminer la faisabilité de créer une compagnie aérienne unique ou de renforcer la complémentarité entre les compagnies existantes. Renforcer la coopération entre les compagnies aériennes, faciliter la mobilité dans la sous-région ainsi que rendre les billets d’avion plus accessibles pour les populations sont, selon moi, des objectifs clés de cette initiative.
Pour conclure, j’ai profité des divers pour inviter l’UEMOA à travailler sur l’impulsion d’un programme commun de maillage ferroviaire de la sous-région avec le développement des lignes Dakar-Bamako, Bamako-Ouagadougou, Ouagadougou-Niamey, et Abidjan-Bobo en standard.