14 ans après, Securiport fait tout pour conserver son «fromage » alors que deux autres sociétés sont en piste
Signé le 11 janvier 2011 sous Ousmane Ngom alors ministre de l’Intérieur avec Enrique Ségura, reconduit sous Macky Sall, le contrat de Securiport arrive à terme le 11 janvier 2026. En secret, une bataille féroce se mène dans les coulisses pour rafler le marché à milliards relatif au Projet national de sécurisation et de gestion des
frontières et d’identification biométrique.
A ce stade, Libération a appris de sources autorisées que trois sociétés sont en piste. Securiport évidemment mais aussi Huawei et Isc. Les mêmes sources renseignent que Sécuriport tente d’obtenir une « prolongation », une option qui serait écartée par les nouvelles autorités. Pour autant, les manœuvres sont intenses entre
Dakar et Washington.
Dans tous cas il est important, avant d’avancer dans le processus, que les nouvelles autorités,
qui ont opté pour la carte de la transparence, s’imprègnent à fond de l’enquête de l’Inspection générale des Finances (Igf) sur le contrat initial de Securiport. Des faits extrêmement graves avaient été soulevé par cette enquête avant la signature d’un « protocole d’accord » entre Securiport et le ministère des Finances.
Un protocole, signé sous l’ancien régime et jamais rendu public, alors que l’Ifg évoquait des montants faramineux qui résulteraient de la fraude fiscale et douanière. Le processus étant en cours, Libération suit cette
affaire de très près.
CMG, Libération

