De Seydi Gassama
Dans les années 70 et 80, il y a eu un départ massif d’ouvriers sénégalais vers le Gabon qui ont participé à la construction des infrastructures du pays qui disposait alors d’une importante manne financiére grâce aux exportations de pétrole. Puis il y a eu le départ des diplomés de l’enseignement supérieur vers ce pays et vers la Côte d’Ivoire pour enseigner dans les lycées et colléges. Depuis le début des années 2000, on assiste à une fuite organisée des cerveaux vers le Canada et surtout à une recrudescence des départs, dignes des boat-people, vers les îles canaries et les côtes méditéranéennes. Face à cette situation, le départ organisé des travailleurs vers des pays demandeurs de main d’oeuvre est à saluer. Même les grandes nations industrialisées sont confrontées au probléme du chômage des jeunes, à fortiori les pays en développement comme le Sénégal où la population jeune – les moins de 35 ans – représente plus de 75% de la population totale.

