L’angoisse et le malaise de la jeunesse sénégalaise traduisent l’incapacité des hommes politiques à résoudre les problématiques structurelles, auxquelles le pays est confrontées depuis plusieurs. L’odyssée migratoire transatlantique de la jeunesse, qui désespérée de l’immobilisme ambiant de la gouvernance erratique, se réapproprie l’espérance dans sa dimension vertueuse en créant la dynamique de s’autogerer, quand l’État s’enfonce dans la langueur d’une crise économique innommable.
La pression démographique ne démembre pas la dynamique de la croissance économique , quand l’État inscrit son action structurelle dans la durée. C’est quand le populisme ostentatoire et démoniaque ,dans sa quête de solutions face à la morosité économique, multiple les expérimentations hasardeuses et les éléphants blancs.
Dans une démocratie, quand le système d’enseignement est inclusif et méritocratique,et que l’économie se diversifie, la pression démographique ne saurait être un facteur bloquant dans le processus de modernisation. L’État providence ne se limite pas dans sa propension vertigineuse à satisfaire la demande sociale, il doit transformer tous les leviers de l’économie pour satisfaire la demande endogène.
En l’absence de compromis sur les problématiques sociales, la politique sénégalaise s’incruste dans une logique populiste et démagogique irrésistible et anachronique.
Sidy Braham Dieng
Fondateur mouvement Sénégal d’en bas
