De Pape Malick Ndour
Supposée dette cachée: La balle est désormais dans le camp du pouvoir. Qu’il assume ses responsabilités et fournisse enfin tous les éléments que nous réclamons pour que cette affaire de dette cachée soit définitivement éclaircie. Le premier test de leur sincérité, c’est la publication du rapport du cabinet Mazars, un document qu’ils cachent délibérément aux Sénégalais. Et pourtant, ces mêmes autorités n’hésitent jamais à brandir, tambour battant, tous les rapports qu’elles estiment accablants pour notre régime. Publier certains, cacher d’autres : la transparence ne peut pas être à géométrie variable.
Autre registre, dites à votre Premier ministre qu’un accord avec le FMI, ce n’est pas seulement un décaissement de 1,8 milliard de dollars ni une simple ligne de crédit. Un accord avec le FMI, c’est d’abord un gage de crédibilité pour notre pays et une reconnaissance, par les institutions financières internationales, de la solidité de notre cadre macroéconomique et de la cohérence de nos politiques publiques. C’est ensuite une caution financière indispensable vis-à-vis de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, mais aussi vis-à-vis des marchés financiers internationaux. Car ce que le FMI valide, le monde économique y croit. Cet accord ouvre les portes du financement, rassure les investisseurs et maintient la confiance dans la signature du Sénégal. Enfin, un accord avec le FMI, c’est un outil de stabilité, un instrument d’accompagnement des politiques publiques et un levier de discipline budgétaire.
Bref, le FMI ne vient pas simplement « donner de l’argent » ; il vient valider la trajectoire d’un pays qui inspire confiance. C’est cela, la véritable portée d’un programme avec le Fonds : la confiance, la crédibilité et la stabilité. Ceci est tellement vrai que le Sénégal, sous le président Macky Sall, a souscrit essentiellement à des programmes sans décaissement, c’est-à-dire sans contrepartie financière directe, mais jugés indispensables pour consolider la crédibilité du pays, renforcer la transparence budgétaire et préserver la confiance des partenaires internationaux.
Mais enfin comme vous estimez que vous pouvez vous passer de la communauté financière internationale allons y sans le FMI et on verra les conséquences !
Bon Mercredi à tous….

