L’implication des personnes en situation de handicap dans la gouvernance des industries extractives est au menu d’un atelier de formation inter-régional qui se tient à Tambacounda, lundi et mardi, à l’initiative de l’association ‘’Handicap formEduc” (HFE).
‘’Nous avons convié les représentants des organisations des personnes handicapées des régions de Matam, Kédougou et Tambacounda, afin qu’ils réfléchissent, pendant deux jours, sur comment faire un plaidoyer pour leur prise en compte dans la gouvernance des industries minières extractives’’, a expliqué le coordonnateur du centre de ressources pour la promotion des droits des personnes handicapées, Abdoulaye Thiam.
L’organisme ”Citoyens actifs pour la justice sociale (CAJUST)”, avec l’appui technique de l’ONG ”Publiez ce que vous payez (PCQVP)”, a initié le projet social ”Bonds” en choisissant l’association Handicap formEduc (HFE) comme partenaire maître d’œuvre du volet relatif à l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap.
Il a rappelé que le Sénégal dispose d’un nouveau Code minier depuis 2016, avant de signaler qu’ une étude commanditée dans la région de Thiès par l’association HFE a révélé ‘’qu’il n’y a pas de personnes handicapées parmi le personnel de ces entreprises minière extractives, même s’il y a des activités timides en faveur de cette couche vulnérable’’.
En plus, a-t-il poursuivi, ‘’l’étude a révélé beaucoup de maladies handicapantes liées à l’exploitation de certaines industries minière, mais également des populations locales expropriées au bénéfice des industries extractives, et aussi l’appauvrissement des sols qui affecte plus les handicapées”
Il a également rappelé que l’article115 du Code minier a institué un fonds de développement local, lequel doit être alimenté par les industries minières à hauteur de 0,5%, hors taxe, de leurs chiffres d’affaires.
‘’Si la moitié de cette somme est réservée aux personnes handicapées, elle pourrait régler beaucoup de problèmes, comme l’adaptation, l’accessibilité aux édifices publiques, l’éducation des enfants handicapés”, à laissé entendre le coordonnateur.