Les secours iraniens ont récupéré le 20 mai les dépouilles du président iranien Ebrahim Raïssi et des huit autres passagers de l’hélicoptère qui s’est écrasé la veille dans le nord-ouest du pays, a annoncé le Croissant Rouge. Le gouvernement a confirmé son décès.
Lundi matin, les dépouilles du président iranien Ebrahim Raïssi et des huit autres passagers de l’hélicoptère qui s’est écrasé la veille dans le nord-ouest du pays ont été récupérés par les secours iraniens, a annoncé le Croissant Rouge.
Fin des recherches
« Nous sommes en train de transférer les corps des martyrs à Tabriz », la grande ville du nord-ouest, a déclaré à la télévision d’Etat le chef du Croissant Rouge, Pirhossein Koulivand, en annonçant la fin des opérations de recherche.
La mort du président iranien Ebrahim Raïssi dans l’accident de son hélicoptère survenu dimanche a été confirmée ce lundi 20 mai. Son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, présent dans l’appareil à ses côtés, a également perdu la vie. L’information a été communiquée par plusieurs médias, avant d’être confirmée par le gouvernement iranien.
L’hélicoptère qui transportait le président et le ministre des Affaires étrangères iraniens a été localisé sur une montagne du nord-ouest de l’Iran, ont annoncé les secours. Il avait disparu dimanche en début d’après-midi alors qu’il survolait une région escarpée et boisée dans des conditions météorologiques difficiles avec de la pluie et un épais brouillard.
L’épave a été découverte à l’aube et les secours ont rapidement indiqué qu’il n’y avait « aucun signe montrant que les passagers de l’hélicoptère » étaient en vie, selon la télévision d’Etat.
Le gouvernement réagit
Le gouvernement iranien a réagi ce lundi matin dans un communiqué, confirmant de fait le décès du président Ebrahim Raïssi. Il a assuré que sa disparition n’allait pas entraîner « la moindre perturbation dans l’administration » du pays. « Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, […] a sacrifié sa vie pour la nation », est-il écrit. « Nous assurons à la nation loyale que, avec l’aide de Dieu et le soutien du peuple, il n’y aura pas la moindre perturbation dans l’administration du pays », a-t-il ajouté.
Ebrahim Raïssi, qui avait le titre d’ayatollah, présidait la République islamique depuis près de trois ans. Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l’absence de concurrents de poids.
Toujours coiffé de son turban noir et vêtu d’un long manteau de religieux, il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l’avait battu à la présidentielle de 2017. Il était soutenu par la principale autorité de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei.
La Constitution prévoit que, en cas de décès, le président est remplacé par le premier vice-président, Mohammad Mokhber, en attendant la tenue d’une élection présidentielle dans les 50 jours.
Parmi les premiers à réagir suite à l’annonce du décès, le Premier ministre indien Narendra Modi s’est déclaré « profondément attristé et choqué par la disparition tragique » du président iranien. « Je présente mes sincères condoléances à sa famille et au peuple iranien », a-t-il déclaré sur le réseau social X, ajoutant que l’Inde était « aux côtés de l’Iran en ce moment de tristesse ».