La route a encore tué. Mercredi matin, le village de Loumbelana, dans la commune de Barkédji, a été le théâtre d’un terrible accident de la circulation. Cinq vies ont été fauchées, quinze autres personnes blessées, dans une scène de désolation qui a plongé les familles et toute la localité dans la tristesse.
Le choc s’est produit lorsqu’un véhicule de type « Cheikhou Chérifou », parti de Kaolack pour rallier Matam, est violemment entré en collision avec un camion en stationnement. En quelques secondes, le voyage a basculé en tragédie.
Les sapeurs-pompiers, conduits par l’adjudant-chef Papa Élimane Ndour, se sont rapidement déployés. Dans une course contre la montre, six ambulances et quatre véhicules d’intervention ont été mobilisés pour tenter de sauver des vies. Huit blessés graves et sept autres plus légèrement atteints ont été pris en charge à l’hôpital Magatte Lô de Linguère. Deux victimes, dans un état critique, ont dû être évacuées d’urgence vers Matam.
À la morgue de l’hôpital Magatte Lô, les cinq corps sans vie ont été déposés, dans une atmosphère lourde, marquée par les pleurs et la stupeur des proches. Chaque nom, chaque visage parmi les victimes rappelle la cruauté des accidents qui continuent de décimer des familles entières sur les routes du Sénégal.
Au-delà des chiffres, c’est une nouvelle blessure pour une communauté qui peine à se relever de ce type de drame, répétitif et douloureux. La route de Linguère à Matam, vitale pour les échanges, est aussi trop souvent synonyme de deuils et de larmes.
Avec Senbaat

